Les insectes utiles à votre jardin

Les insectes utiles à votre jardin

Dites adieu aux pucerons grâce à notre alliée, la coccinelle ! Mais saviez-vous que d’autres insectes peuvent également se régaler de ces nuisibles ?

Sommaire

Enquête : Rencontrez Mathieu de Flores, responsable de l’animation du Spipoll, un programme scientifique participatif, à l’Office Insectes Environnement – OPIE.

Quels sont les différents types d’insectes que l’on peut observer dans nos jardins ?

Dans nos jardins, nous pouvons retrouver différentes catégories d’insectes. Tout d’abord, nous avons les insectes pollinisateurs. Ces petits êtres sont essentiels à notre alimentation car ils transportent le pollen des fleurs, permettant ainsi la formation des fruits et des légumes que nous mangeons. Il y a également les insectes prédateurs, qui se nourrissent d’autres insectes, ainsi que les insectes ravageurs qui s’attaquent aux plantes cultivées. Ensuite, nous avons les insectes-ressource, qui servent de nourriture pour d’autres espèces telles que les oiseaux ou d’autres insectes. Enfin, certains insectes jouent un rôle de recyclage en se nourrissant de matière organique provenant des animaux morts ou de leurs excréments.

Si vous trouvez de grosses larves blanches dans votre jardinière, ne les éliminez pas ! Il s’agit probablement de larves de cétoines, qui contribuent à la fabrication du terreau. Une fois adultes, ces larves se transforment en insectes pollinisateurs, participant ainsi à la reproduction des plantes.

Existe-t-il des insectes « nuisibles » pour nos jardins ?

Il serait préférable d’éviter le terme « nuisible » et de se poser plutôt la question suivante : est-ce que cet insecte va causer des problèmes pour mes cultures ? Il est important de trouver un équilibre entre les populations d’insectes nuisibles et celles qui peuvent aider à préserver le jardin. Si nous laissons les pucerons se multiplier dans un environnement sans prédateur et avec suffisamment de nourriture, ils se propageraient rapidement et pourraient causer des dégâts considérables. Certains pucerons pondent même des œufs déjà fécondés et des clones d’eux-mêmes. C’est pourquoi il est essentiel de ne pas limiter notre jardin à une simple pelouse bien entretenue et un rosier, sans prédateurs naturels tels que les coccinelles…

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N’oublions pas que pour qu’il y ait des coccinelles, il faut aussi qu’il y ait des pucerons !

Comment favoriser cet équilibre et attirer les insectes dans nos jardins ?

Il est important de créer des petits habitats naturels dans nos jardins. Cela peut inclure des zones sauvages dans lesquelles nous laissons la végétation spontanée s’épanouir, des zones non tondues ou même un tas de bois. Si vous êtes dérangé par la présence de guêpes sur vos fruits mûrs, cela peut être dû au manque de ressources disponibles dans votre jardin pour les nourrir. Créer un mini-écosystème sauvage leur permettra de trouver de la nourriture. Si vous n’avez pas de tas de bois ou d’arbre mort dans votre jardin, vous pouvez installer un hôtel à insectes. Ce type de structure offre un environnement propice à la reproduction des abeilles sauvages, tout en nous permettant d’observer ces magnifiques créatures. Un hôtel à insectes composé de tiges creuses, d’un diamètre inférieur à 8 mm, placé près d’un arbre fruitier orienté sud/sud-est, attirera les osmies.

Attirer les abeilles sauvages à proximité de notre verger garantit une pollinisation de qualité.

Peut-on considérer les insectes impopulaires comme les mouches ou les guêpes comme étant utiles pour notre jardin ?

Il existe de nombreuses espèces de mouches qui jouent différents rôles. Tout d’abord, elles se développent dans le terreau, le bois en décomposition et les cadavres d’animaux. Une fois adultes, elles jouent un rôle essentiel dans la pollinisation.

De plus, certaines espèces d’oiseaux, comme les mésanges, se nourrissent de mouches. Elles occupent donc une place importante dans la chaîne alimentaire.

Les syrphes, également appelées mouches-ceinturées et mouches-porte-plumes, sont deux superbes mouches qui se déguisent en guêpes. À l’état de larves, elles se nourrissent de pucerons tout comme les coccinelles.

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Quant aux guêpes, si elles construisent leur nid dans notre jardin et qu’il est suffisamment éloigné de la maison ou des zones de jeu des enfants, il est préférable de le laisser. Les larves de guêpes se nourrissent d’insectes et les adultes participent à la pollinisation. Ainsi, un nid de guêpes peut représenter des milliers d’insectes dévorés dans notre jardin.

Il est donc inutile d’éliminer systématiquement un nid de guêpes éloigné de notre maison.

Prenez en compte les informations précédentes pour éviter les répétitions. N’hésitez pas à faire référence au paragraphe précédent. Voici le paragraphe en question :

La coccinelle, en plus d’être un prédateur des pucerons, n’est pas la seule à se régaler de ces nuisibles !

Participez au Spipoll et contribuez à la recherche scientifique !

Le Spipoll, c’est quoi au juste ? Il s’agit d’un projet de sciences participatives créé par le Museum d’Histoire Naturelle et l’OPIE (Office Pour les Insectes et leur Environnement). Le principe est simple : vous avez un jardin, un appareil photo et un peu de temps libre ? Alors participez au Spipoll en photographiant pendant 20 minutes tous les insectes qui se posent sur une fleur choisie. Les données photographiques ainsi collectées permettent d’analyser les réseaux de pollinisateurs en France, un sujet crucial alors que les abeilles sauvages et autres pollinisateurs sont de plus en plus menacés par le changement climatique, l’urbanisation et l’agriculture intensive.

Envie de vous lancer ? Rendez-vous sur le site du Spipoll où vous trouverez des tutoriels en ligne pour vous aider dans votre mission de photographe-jardinier !

Interview de Mathieu de Flores, chargé de l’animation du Spipoll

Au fait, quels sont les différents types d’insectes que l’on peut trouver dans nos jardins ? Et bien, il y a les insectes pollinisateurs qui jouent un rôle crucial dans notre alimentation en fécondant les fleurs qui donnent les fruits et les légumes que nous consommons. Il y a aussi les insectes prédateurs qui se nourrissent d’autres insectes et contribuent ainsi à réguler les populations. Les insectes ravageurs, quant à eux, sont ceux qui attaquent nos plantes cultivées. Les insectes-ressource servent de nourriture à d’autres espèces, comme les passereaux, tandis que certains insectes recyclent la matière organique issue des cadavres ou des excréments.

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Et que faire si vous trouvez de grosses larves blanches dans une jardinière ? Ne les éliminez surtout pas ! Ces larves de cétoines sont en réalité des insectes pollinisateurs qui contribuent à la fabrication du terreau. Une fois adultes, elles se métamorphosent en de magnifiques spécimens qui vont continuer à polliniser.

Comment trouver l’équilibre dans son jardin ?

Pour trouver le bon équilibre entre les insectes utiles et ceux qui peuvent causer des problèmes, il est important de diversifier son jardin. Créez des petits milieux, tels qu’une zone sauvage, une zone non tondue ou un tas de bois, afin d’attirer une grande variété d’insectes. Vous pouvez également installer un hôtel à insectes composé de tiges creuses pour accueillir les abeilles sauvages. L’objectif est de fournir des ressources alimentaires à ces insectes pour qu’ils puissent prospérer et assurer la pollinisation des plantes de votre jardin.

Et que dire des mouches et des guêpes ?

Les mouches, souvent mal aimées, jouent pourtant un rôle important dans la pollinisation. De nombreuses espèces de mouches se développent dans le terreau, le bois en décomposition ou les cadavres d’animaux, avant de devenir des pollinisateurs à part entière. Les guêpes, quant à elles, peuvent établir leur nid dans votre jardin. Lorsqu’il est suffisamment éloigné de la maison, il est préférable de le laisser car les larves se nourrissent d’insectes et les adultes participent également à la pollinisation. En bref, il ne faut pas juger ces insectes sur leur apparence ou leur réputation, car chacun d’entre eux a une place essentielle dans la nature.